La majorité des terriens pensent que les plantes ne peuvent être source que de bienfaits et méconnaissent leur toxicité cutanée.

Les professionnels du végétal s'ils y sont confrontés, l'acceptent comme une rançon inévitable de leur travail et se font rarement l'écho d'une toxicité qui ternirait l'image des plantes.Le dermatologue ne connaît souvent des phytodermatoses que la classique dermite des prés et ses effets durablement visibles dont l'observation reste seul compatible avec un planning surchargé qui l'amène à voir trop souvent les patients " après l'orage ".La phytodermatologie est autrement plus riche et diverse mais, faut il s'en plaindre, la plupart des réactions cutanées sont passagères et sans lendemain.Les accidents de la voie champêtre mettent rarement en jeu le pronostic vital.

Ainsi les ouvrages d'enseignement de la dermatologie ne consacrent-ils que de vagues mentions à une pathologie considérée comme vénielle, et je conviens sans réticence, que devant une réaction cutanée, il est moins crucial de mettre à jour la responsabilité d'une plante que celle d'un médicament.

Considérant que les toxidermies n'étaient pas mieux traitées il y a 30 ans, la dermato-botanique peut encore caresser l'espoir de trouver un jour toute sa place dans ces ouvrages.En attendant ce jour, nous avons voulu combler un vide en créant ce site à la gloire de la dermato-botanique.S'il est ouvert à tous, il est plus particulièrement destiné aux dermatologues désireux de se familiariser avec ce domaine ou qui seraient soucieux de chercher à clairement identifier la plante responsable d'une réaction cutanée.Vos questions, commentaires, communications, tout ce qui pourrait aider à améliorer ce site, sont bienvenues.